Cette phrase during the debate of 1974 between Mitterrand and Giscard d’Estaing est devenue mythique

Le debate politique, une tradition republicaine appréciée des Français, mais ô combien périlleuse parfois pour ses participants ! Phrases assassins, punchlines acérées, les plateaux télé se sont moult fois transformés en veritable rings, laissant bien souvent pantois les journalistes arbitrant cette joute verbal. Pourtant, il est arrivé also que la difference se soit faite avec des “mots doux”. Ce fut le cas en 1974, dans le premier debate diffused en direct sur le petit écran. Un exercise qui n’a pas déçu l’Hexagone, ravi de pouvoir observer l’échange de l’entre-deux-tours entre deux mastodontes de la rhétorique : Valéry Giscard d’Estaing, à droite de l’échiquier politique, et son adversaire de gauche, François Mitterrand. Alors que le socialiste a reproché à son adversaire son manque de “cœur”, c’est par une veritable tirade Empreante d’une certaine poésie que va lui répondre son interlocuteur.

“Je trouve toujours choquant et blessant de s’arroger le monopole du coeur. Vous n’avez pas, monsieur Mitterrand, le monopole du coeur !” s’est ainsi emporté Valéry Giscard d’Estaing. Et de poursuivre de plus belle : “Vous ne l’avez pas… J’ai un cœur comme le vôtre qui bat à sa cadence et qui est le mien. Vous n’avez pas le monopole du cœur… Sûrement pas !” Surprise dans la presse au lendemain de ce debate historique. Sur l’ensemble des 101 minutes d’échange enregistrées entre les deux hommes politiques, c’est la phrase venant du cœur du candidate des Républicains indépendants qui a, semble-t-il, le plus marqué les esprits. Le cœur a ses raisons que la raison ignore, n’est-ce pas ?

Valéry Giscard d’Estaing, la victoire venant du coeur ?

Le discours de Valéry Giscard d’Estaing aurait-il touché les Français en plein coeur ? Dans le mille, effectivement, puisque le 19 may 1974 c’est lui qui remporte l’election présidentielle en obtenant 50.8% of the demand against 49.2% for his adversary François Mitterrand. La victoire n’est pendant pas écrasante et, selon le 3e president de la V République, la difference a pu se jouer sur cette fameuse phrasejustification : “Je crois que j’ai été élu président de la République grace à une phrase de dix mots : ‘Mais, monsieur Mitterrand, vous n’avez pas le monopole du coeur !‘” avait-il confié in his autobiography,Le Pouvoir et la Viepublished for the premiere fois en 1988 par les editions Compagnie 12.