Déni de grossesse: symptoms, causes et explications

Une grossesse ne se découvre pas toujours durant les premières semaines, certaines femmes prennent connaissance de son existence des mois plus tard, parfois même le jour de l’accouchement. Que se passe-t-il en cas de déni de grossesse? On vous explique tout.

C’est un phenomène très rare qui continue d’intriguer la médecine. On parle de déni de grossesse chez une femme lorsque celle-ci n’a pas conscience qu’elle est enceinte, et ce, durant des semaines, voire des mois. Pour l’entourage ou pour le reste du monde en general, il reste très difficile à croire qu’une femme ne puisse pas avoir conscience de son état, et pourtant…. Même si le cas du déni de grossesse reste très rare, on ne peut nier son existence, puisqu’une à trois femmes enceintes sur 1000 sont concernées, soit entre 800 et 2 400 cas par an en France.

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Pour celles qui le vivent, c’est un double choc: apprendre l’arrivée imminente d’un enfant dont on ne connaissait pas l’existence et accepter le fait de n’avoir rien vu, rien senti. In effect, l’un des aspects les plus mystérieux du phenomena de déni de grossesse est la rupture du lien entre le physique et le psychique, habituellement très liés en cas de grossesse. Selon Marie-Claude Benattar, gynécologue-obstétricienne, il existe des similarités entre les victimes de violences sexual et les femmes qui vivent le phénomène un déni de grossesse. “En cas d’énorme traumatisme, le cerveau se dissocie totalement du corps, c’est pareil lors d’un déni de grossesse, même si la femme en question n’a pas nécessairement vécu d’événements traumatiques.”

Different types of denis de grossesse

Lorsque l’on entend “déni de grossesse”, on pense systématiquement à une femme qui apprend qu’elle est enceinte au moment où elle doit accoucher seule in the hall de bain. There is one other type of déni appelé le déni de grossesse partiel. Ce dernier signifie qu’une femme prend conscience de son état après le premier trimestre de grossesse, avant le terme, au bout du 6e, 7e ou 8e mois de grossesse. Il est important de noter à quel point le lien entre le corps et le psychique est important, car après avoir pris conscience d’une grossesse, le ventre d’une femme enceinte se met à gonfler. In ce genre de cas, la scene est à peine croyable. Une femme venue consulter pour une quelconque raison apprend qu’elle est enceinte, repart chercher des affaires chez elle et se présente quelques heures plus tard, le ventre tout rond!

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Le déni de grossesse total, lui, signifie que la grossesse est découverte à terme, au moment de l’accouchement. Ce type de déni est d’une grande brutalité sur le moment, mais peut aussi entraîner de graves conséquences médicales. Une femme qui n’a jamais expérimenté les douleurs liées au travail (contractions), peut choisir d’attendre avant de se rendre à l’hôpital et accoucher finalement chez elle, parfois seule.

Existe-t-il des symptoms lors d’un déni de grossesse?

Si le déni de grossesse fascine autant, c’est en partie car l’imaginaire collectif ne peut concevoir qu’une femme ne se rende compte de rien du début à la fin. Or, le psychique jouant un rôle extrêmement important dans le phenomène de la reproduction, il est capable de provoquer un certain nombre de choses. Même s’il existe une grossesse physique, tant que le psychique ne l’intègre pas, c’est comme s’il n’y avait pas de grossesse you tout.

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Une grossesse non perçue est avant tout une grossesse qui n’est pas pensée. Selon Marie-Claude Benattar, “La femme retarde le plus possible le moment où elle devra regarder la réalité en face et finit par se persuader qu’il ne se passe rien. Certaines femmes que j’ai vues en consultation n’étaient pas vraiment sûres de leur état et au moment du verdict, étaient étonnées d’être enceintes depuis aussi longtemps. ” La particularité du déni de grossesse est qu’il relève d’un mécanisme de defense de l’inconscient. Celui-ci se caractérise par le fait qu’il faut du temps au psychique pour s’acclimater à quelque chose de difficile à gérer ou à accepter, en l’occurrence une grossesse. Ainsi, en ne posant pas de mots sur son état, une femme retarde au maximum la prize de conscience, une réaction que son esprit et son corps suivent. Le domaine de la psychologie appelle cela “La relégation”.

Oui, certains symptômes existent bel et bien, mais sont interprétés différemment et jamais assimilés à une potential grossesse. Des saignements peuvent alors être pris pour des règles, des gargouillements ou un dérangement intestinal comme du stress ou une gastro (il s’agit en fait souvent des coups de pied que donne le bébé). La femme enceinte peut avoir le ventre parfois légèrement gonflé et prendre un peu de poids, mais ce n’est pas toujours le cas, certaines maigrissent! À noter qu’un déni de grossesse est also un déni collectif, personne ne s’en aperçoit, ce qui conforte le psychique de la femme dans l’idée qu’elle n’est pas enceinte. Il exist une complicité inconsciente de l’entourage.

Que se passe-t-il à l’intérieur du corps lors d’un déni de grossesse?

Le psychique n’étant pas en lien avec le physique, le corps va alors tout faire pour dissimuler la présence du bébé à la mère, et s’adapter. Lors d’une grossesse classique, l’utérus bascule vers l’avant, provoquant ainsi un élargissement du ventre. In le cas d’un déni de grossesse, l’utérus s’étire pour se développer verticalement. Le bébé se positionne le long de la column vertébrale de sa mère, ou au contraire, se cache sous ses côtes. Les muscles de l’abdomen, quant à eux, restent tendus.

Quelles sont les conséquences d’un déni de grossesse?

Ne pas avoir conscience que l’on est enceinte et l’apprendre sur le tard n’est pas sans risque. Pour le fœtus, les complications peuvent principalement survenir in utero, avec un risque de croissance intra-utérin, une augmentation du risque de prématurité ou un plus faible poids de naissance (souvent inférieur à 2 kg 500), par example. Pour la mère, les conséquences peuvent être médicales (risque d’hémorragie lors d’un accouchement seule), corn surtout psychologiques. Suicide, neonaticide, abandon de l’enfant …

Le déni de grossesse

Video par stupefy

La souffrance de l’esprit peut entraîner de la confusion, de l’incrédulité, du refus, de l’agressivité, de la sidération, etc. Si certaines femmes acceptent la situation relativement vite, d’autres refusent catégoriquement de voir la réalité en face, ce qui peut causer, à terme, des relations profondément altérées entre elles et leur enfant.

L’importance d’un soutien psychologique après un déni de grossesse

“Qu’a-t-il bien pu se passer? Comment n’ai-je pu rien voir? “ Ce genre de questions tournent généralement en boucle dans la tête d’une femme qui s’est trouvée dans le déni si longtemps. Les neuf mois d’une grossesse servent, bien entendu, à ce que le bébé se développe, mais sont également très importants pour ce qui est de la preparation de la mère et de son entourage à son arrivée. La culpabilité de ne pas avoir senti, attendu ou fantasmé cet enfant est énorme, et mettra souvent du temps à disparaître.

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Aussi, le soutien apporté à une femme ayant vécu un déni de grossesse changera beaucoup de choses. Médecins, psychologues, partenaire, famille… Toute l’aide est la bienvenue, l’idée étant de se débarrasser de l’aspect négatif de l’événement et de dénouer le poids causé par le mécanisme de défense mis en place par le psychisme. La mère aura également besoin d’aide pour créer un lien avec son bébé. Cela peut être instantané, dès sa naissance ou être un peu plus long.

Un déni de grossesse peut-il arriver à toutes les femmes?

Il ya encore quelques années régnait une grande méconnaissance sur le déni de grossesse. Grâce aux recherches de différents spécialistes, il a été établi que ce dernier peut toucher des femmes de tous les âges, de toutes les catégories sociales, de toutes les cultures, avec ou sans enfants. Cette affirmation est à nuancer toutefois, puisque les femmes susceptibles de faire un déni de grossesse sont dotées d’une structure mental assez particulière. Selon Marie-Claude Benattar, “Ce sont des femmes qui ne disposent pas spécialement de confiance en elles, ne savent pas dire non, évitent le conflit et rencontrent des difficultés à tisser de vrais liens avec les autres. Elles ont parfois du mal à gérer leur propre vie, et c’est pour cette raison qu’elles préfèrent ignorer une réalité qui pourrait bouleverser encore davantage leur psychisme, à savoir une grossesse. “ Si vous craignez d’être un jour confrontée à un déni de grossesse, sachez que si l’idée d’être enceinte représente une possibilité pour vous et que vous vous autorisez à vous poser la question, il n’y a pas de déni.

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Les femmes qui vivent des dénis se trouvent dans des situations où la grossesse est si inenvisageable, qu’elle ne peut exist: elles “relèguent”. Cela peut être parce qu’elles sont trop jeunes, que le partenaire n’est pas le bon, qu’il s’agit d’un moment très mal choisi au level professionnel …

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Où trouver de l’aide?

Que vous soyez une femme touchée par le déni de grossesse, un de ses proches ou un médecin, vous pouvez avoir besoin d’en parler et / ou de poser des questions. L’Association française pour la reconnaissance du déni de grossesse It’s for pour vous apporter du soutien. Créée par un groupe de médecins de la région toulousaine, elle souhaite aider les femmes victimes d’un déni de grossesse à en parler, à les aider à mieux comprendre ce qui leur est arrivé, mais aussi de communiquer sur le phénomène encore tabou du déni de grossesse.

Un grand merci à Marie-Claude Benattar, gynécologue-obstétricienne pour son expertise.