France-Renault wants to resume the offensive against Tesla in 2024 – 01/10/2024 at 3:19 p.m.


Renault  RENA.PA  veut
reprendre en 2024 l'offensive sur le marché français de
l'électrique, dominé l'an dernier par Tesla, a dit à Reuters le
directeur commercial France de la marque au losange, grâce à
l'arrivée de nouveaux modèles et à une première baisse de prix
pour sa Mégane.
    "Premier levier pour 2024 pour la marque Renault, c'est de
reprendre l'offensive en électrique puisque nous sommes deuxième
(...) et que nous avons des modèles (...) et une nouvelle gamme
de produits qui arrivent", a déclaré Ivan Segal dans une
interview.
    Précurseur avec Nissan  7201.T  du véhicule à batterie la
décennie précédente, Renault s'est vu supplanter depuis par des
nouveaux entrants de l'électrique comme Tesla  TSLA.O .
    Alors que le constructeur automobile français a écoulé près
de 18.000 Mégane électriques l'an dernier sur son marché
national, le groupe californien y a immatriculé près de 25.000
Model 3 et plus de 37.000 Model Y, tandis que la marque MG du
chinois SAIC  600104.SS  a vendu 20.000 MG4 pour sa première
année pleine de commercialisation dans l'Hexagone.
    Selon des données de AAA Data, Tesla a occupé en 2023 la
première place du podium des marques en France pour l'électrique
avec près du double des immatriculations de Renault, en deuxième
position.
    La contre-attaque du groupe au losange passe par le
lancement du nouveau Scenic électrique, dont les tarifs ont été
dévoilés la semaine dernière, et par l'arrivée au second
semestre de la R5, deux modèles importants pour prendre la
relève des Zoé et Twingo en fin de carrière.
    Renault, qui s'était gardé l'an dernier d'emboîter le pas
aux coupes drastiques dans les tarifs de Tesla sur plusieurs
marchés, a également décidé de baisser de 10% en janvier le prix
de départ de sa Mégane, qui passe en France de 38.000 à 34.000
euros hors bonus.
    En déduisant l'aide publique dont sont privées cette année
la Model 3 et la MG4, la berline tricolore creuse ainsi l'écart
avec les 43.000 euros de la Tesla et se retrouve un peu moins
chère que sa concurrente chinoise malgré un prix de départ
inférieur pour celle-ci (30.000 euros).
    "La compétition du tarif ou du loyer est plus forte qu'il y
a quelques mois et il va falloir encore quelques années pour que
le marché de l'électrique se stabilise", a ajouté Ivan Segal.
    "Ce n'est pas illogique qu'on ait des mouvements
(tarifaires) assez importants des nouveaux acteurs et des
acteurs entrants sur une technologie encore assez neuve, par
rapport à des moteurs thermiques qui ont fait leurs preuves
depuis tellement d'années que les choses sont plus stables."
    Ivan Segal a précisé que le groupe ne changeait pas pour
autant sa stratégie donnant la priorité à la valeur sur les
volumes, au coeur du redressement du groupe sous la houlette de
Luca de Meo.
    La baisse de prix de la Mégane, fabriquée à Douai (Nord), a
été rendue possible par les synergies de coûts associées au 
début de la production du Scenic sur le même site, a poursuivi
Ivan Segal.
    La berline familiale électrique démarre à 40.000 euros,
également le prix de départ de la gamme ID de l'allemand
Volkswagen  VOWG_p.DE , qui a lui aussi revu en baisse début
janvier ses tarifs électriques en France.
    Pour revenir dans la course du véhicule à batterie, le
groupe Renault, qui publiera ses ventes mondiales mercredi
prochain,  prévoit aussi d'introduire en Bourse d'ici l'été son
entité dédiée à l'électrique, Ampère.

 (Reportage Gilles Guillaume, édité par Blandine Hénault)
 



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