les banques europennes solides, les franaises en queue de peloton

Les banques européennes sont suffisamment solides pour affronter une crise majeure, selon les résultats d’un test de résistance du secteur, même si les banques françaises ont moins bien réussi cet exercice que leurs homologues de l’UE, a annoncé vendredi l’Autorité bancaire européenne (ABE).

Malgr des pertes cumules de 496milliards d’euros (dans un scnario de crise, NDLR), les banques europennes restent suffisamment capitalises pour continuer soutenir l’conomie, a conclu dans un communiqu l’ABE, qui avait men ce test quelques mois aprs une crise ayant raviv le spectre de la crise bancaire de 2008.

La Banque centrale europenne, qui a ralis ce test de rsistance auprs d’un chantillon un peu plus large, en a tir les mmes conclusions. Neuf tablissements sont toutefois tombs sous les minima de fonds propres exigs par la banque centrale.

Le scnario utilis dans cet exercice, auquel participaient 70 tablissements couvrant environ 75% des actifs bancaires de l’Union europenne, prvoyait notamment une aggravation svre de la situation gopolitique et une hausse des prix des matires premires, des vnements de nature faire baisser le PIB europen de 6% en trois ans.

A cela, s’ajoutait une hausse de 6,1 points du taux de chmage, une baisse plus lente que prvu de l’inflation, une chute des prix de l’immobilier et un effondrement, en 2023, des actions sur les marchs financiers.

Les banques de l’Hexagone la dernire place

l’issue d’un tel choc, le ratio de fonds propres durs, indicateur cl de mesure de la solidit financire, passerait pour l’ensemble du secteur bancaire europen de 15,2% 10,4%, un niveau quivalent celui de l’exercice prcdent en 2021 et globalement considr comme acceptable par les superviseurs dans ce scnario de trois annes de stress.

Ce niveau constitue toutefois une moyenne, les banques de quatre pays tombant sous la barre de 10%: celles de l’Espagne, des Pays-Bas, de l’Allemagne et de la France.

Les banques de l’Hexagone terminent mme la dernire place avec un ratio de fonds propres durs de 9,15% l’issue de ces trois annes de turbulences.

Ce test de rsistance a dbut fin janvier, juste avant que le secteur bancaire ne soit bouscul au premier trimestre par la faillite d’tablissements amricains et le rachat en urgence de Credit Suisse par UBS.

Dans son exercice, qui n’inclut pas les tablissements suisses, l’ABE n’intgre pas l’aspect psychologique avec un phnomne de panique bancaire, comme cela a t observ ces derniers mois dans certains tablissements considrs comme fragiles.

Reproduction interdite.

source site-96