(Actualisé avec contrats à terme sur le CAC 40, clôture en Chine, net repli du rendement du Bund allemand) * Les indices européens attendus en repli de 1% à 2% * Wall Street a fini en nette baisse vendredi, l'Asie dans le rouge * Les cours du pétrole à des plus hauts de plus de sept ans * Tensions toujours vives sur l'Ukraine, spéculations autour de la Fed par Blandine Henault PARIS, 14 février (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues en nette baisse lundi à l'ouverture sur fond de tensions accrues autour de l'Ukraine et d'inquiétudes sur le resserrement de la politique monétaire américaine. Les contrats à terme signalent une baisse de 1,81% pour le CAC 40 parisien .FCHI , de 1,92% pour le Dax à Francfort .GDAXI , de 1,01% pour le FTSE à Londres .FTSE et de 2,03% pour l'EuroStoxx 50 .STOXX50E . Les Etats-Unis ont de nouveau averti au cours du week-end qu'une invasion de l'Ukraine par la Russie pouvait commencer à tout moment. Le président américain Joe Biden s'est entretenu samedi avec son homologue russe Vladimir Poutine et l'a prévenu qu'une invasion de l'Ukraine entraînerait des sanctions économiques sévères et rapides des Etats-Unis. L'échange entre les deux hommes, le troisième depuis le mois de décembre, s'est tenu alors que Moscou a entamé des manoeuvres militaires de grande ampleur en Biélorussie, à la frontière Nord de l'Ukraine, et en mer Noire, sur son flanc Est. nL8N2UN0GW Le chancelier allemand, Olaf Scholz, se rend lundi en Ukraine pour rencontrer le président Volodimir Zelenski afin d'exprimer la solidarité de Berlin avec Kiev et d'aider à éviter une guerre en Europe. Il se rendra ensuite mardi à Moscou pour s'y entretenir avec Vladimir Poutine. nL8N2UP0ED Au-delà de ces tensions géopolitiques, les investisseurs s'inquiètent d'un resserrement plus rapide et plus marqué que prévu de la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) après les chiffres d'inflation aux Etats-Unis qui ont montré une hausse de 7,5% sur un an janvier, du jamais vu depuis février 1982. La perspective d'une réunion à huis clos du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) ce lundi (16h30 GMT) a alimenté les spéculations sur une hausse de taux en urgence - en dehors du calendrier des réunions prévues du FOMC - même si l'évènement semble habituel. La présidente de l'antenne de San Francisco Mary Daly a tenté d'apaiser les craintes en affirmant dimanche dans une interview qu'une politique monétaire "trop abrupte et agressive" serait contre-productive. LES VALEURS A SUIVRE : nL8N2UM6H1 A WALL STREET Les craintes sur la situation en Ukraine ont pesé à Wall Street vendredi soir où seul le secteur de l'énergie .SPNH s'est distingué à la faveur de la flambée des prix du pétrole. L'indice Dow Jones .DJI a cédé 1,43%, à 34.738,06 points. Le S&P-500 .SPX a perdu 1,90%, à 4.418,64 points et le Nasdaq Composite .IXIC a reculé de son côté de 2,78%, à 13.791,15 points. Les contrats à terme sur les trois indices signalent pour l'heure une quasi-stabilité pour le Nasdaq à l'ouverture lundi et de très légers gains pour le Dow et le S&P. EN ASIE La Bourse de Tokyo .N225 a chuté de 2,23%, rattrapée par le climat général d'aversion au risque. En Chine, les indices évoluent aussi dans le rouge, pénalisés par le recul des valeurs financières et de l'immobilier après l'annonce par la Banque populaire de Chine qu'elle n'utiliserait pas l'immobilier comme un outil à court terme pour stimuler l'économie. L'indice CSI 300 .CSI300 a reculé de 1,08%. PÉTROLE Les cours du brut évoluent sur des plus hauts de plus de sept ans lundi, dopés par la perspective d'éventuelles sanctions européennes et américaines contre la Russie en cas d'invasion de l'Ukraine qui pourraient perturber les exportations de pétrole russe. Le baril de Brent LCOc1 gagne 1,07% à 95,45 dollars après avoir atteint plus tôt en séance 96,16 dollars, au plus haut depuis septembre 2014. Celui du brut léger américain (WTI) CLc1 avance de 1,22% à 94,24 dollars, après un pic à 94,94 dollars. TAUX/CHANGES Le rendement des Treasuries à dix ans US10YT=RR est stable, tiraillé entre les craintes géopolitiques qui font pression à la baisse et les tensions inflationnistes qui l'ont porté vendredi jusqu'à 2,0630%, un plus haut depuis juillet 2019. Il évolue lundi à 1,9597%. Son homologue allemand DE10YT=RR , qui fait office de référence pour la zone euro, recule en revanche de plus de cinq points de base pour revenir à 0,236% sur fond de regain général d'aversion au risque. Sur le marché des changes, l'euro reste sous pression face aux craintes sur l'Ukraine après avoir nettement reculé vendredi et évolue à 1,1348 dollar. EUR= AUCUN INDICATEUR ÉCONOMIQUE MAJEUR À L'AGENDA DU 14 FÉVRIER ((Rédaction de Paris; +33 1 49 49 50 00;)) ((Les valeurs à suivre à la Bourse de Paris et en Europe WATCH/LFR ))