November marks the annual “Month Without Tobacco” in France, aimed at encouraging smokers to quit. Over 100,000 individuals are set to participate in 2024. While health authorities do not recommend e-cigarettes for cessation, some argue they are less harmful than traditional cigarettes. The Ministry of Health prefers professional support and medications for quitting. Experts suggest that e-cigarettes could serve as effective alternatives, emphasizing that the true danger lies in tobacco combustion, not nicotine itself.
Un mois sans fumer. C’est le défi lancé chaque année au début de novembre pour encourager les fumeurs à mettre fin à leur consommation de cigarettes, dans le cadre du mois sans tabac, qui débute ce vendredi 1er novembre en France. Selon les statistiques, plus de 100 000 personnes se sont déjà engagées à participer à l’édition 2024. Chacun devra adopter des stratégies pour se passer de tabac. Les cigarettes électroniques, ou e-cigarettes, sont-elles une bonne solution ?
Pas vraiment recommandées par les autorités…
Les autorités de santé ne voient pas l’utilisation de cigarettes électroniques comme une méthode conseillée pour réduire ou arrêter de fumer. ‘Les produits de vapotage, qu’ils contiennent ou non de la nicotine, ne sont pas considérés comme des produits de santé’, souligne le ministère de la Santé dans un rapport publié en octobre 2022. Selon ce dernier, ‘ces produits et leurs émissions peuvent avoir des substances toxiques ou potentiellement toxiques, et leurs effets à long terme sur la santé ne sont pas suffisamment documentés’. Il ajoute que ‘les preuves disponibles ne permettent pas de confirmer l’efficacité des e-cigarettes comme outils aidant à l’arrêt du tabagisme.’
Par conséquent, les autorités privilégient ‘l’accompagnement par un professionnel de santé’ et ‘l’instauration d’une thérapie médicamenteuse’ pour aider les gens à cesser de fumer, plutôt que de conseiller les cigarettes électroniques. Selon le ministère, ‘les traitements de substitution nicotinique présentent un rapport bénéfice-risque favorable au sevrage tabagique, comme l’ont démontré les essais cliniques’. Les e-cigarettes, quant à elles, ne fournissent ‘pas de preuves scientifiques suffisantes pour affirmer qu’elles aident à arrêter de fumer.’
… mais moins nuisibles que le tabac
Toutefois, cette opinion n’est pas partagée par tous. Dans sa section FAQ, le site Tabac Info Service, qui relève de Santé Publique France, indique que ‘la cigarette électronique peut être considérée comme un outil pour arrêter ou diminuer sa consommation de tabac’, bien qu’elle ne doive pas être vue comme une solution miracle. ‘Utilisée seule, elle représente un risque bien moindre que la cigarette traditionnelle, car le vapoteur n’inhale pas les substances toxiques du tabac’, ajoutent les spécialistes.
Le Pr Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale à Genève, estime qu’il est nécessaire de réévaluer la position officielle sur les e-cigarettes. ‘Elles existent depuis presque deux décennies’, souligne-t-il. ‘De nombreux experts, y compris des tabacologues, expriment une certaine réserve, influencée par l’Organisation mondiale de la Santé, ce qui complique l’évolution des politiques et n’encourage pas les fumeurs à abandonner la cigarette’, déplore-t-il. ‘Le résultat de cette incertitude, surtout en France, est qu’un nombre préoccupant de gens continuent de fumer.’
Le véritable ennemi est la combustion du tabac, pas la nicotine.
Le véritable ennemi est la combustion du tabac, pas la nicotine.
Pr. Antoine Flahault
Selon lui, ‘il est impératif de comprendre que les cigarettes électroniques et d’autres dispositifs de tabac à combustible nul sont des alliés dans la lutte contre le tabagisme’. ‘Le vrai problème réside dans la combustion du tabac, et non dans la nicotine’, souligne le Pr Flahault, tout en notant que ces produits sont ‘addictifs et donc non recommandés pour les non-fumeurs.’
‘Les données provenant d’Amérique du Nord et d’Europe montrent que la cigarette électronique, partout où elle est promue, remplace efficacement la consommation de cigarettes, y compris chez les jeunes’, précise-t-il. ‘Après deux décennies de recul, nous n’avons pas de craintes spécifiques quant aux risques liés à la cigarette électronique. Ne nous trompons pas de combat.’
Le ministère de la Santé reconnaît cela dans son rapport, malgré certaines réticences : ‘En tant que produit accessible aux adultes, les dispositifs de vapotage peuvent être utilisés par choix individuel, indépend