Speculation is intensifying regarding a potential merger between UniCredit and Commerzbank, highlighted by their quarterly results release. UniCredit’s CEO Andrea Orcel has expressed interest in Commerzbank while navigating potential conflicts with the German government. Financial results indicate UniCredit might report a stable net profit, while Commerzbank anticipates a decline. The Italian government appears supportive of a merger to create a European banking leader, contrasting with Germany’s cautious stance. Commerzbank aims to enhance independence and shareholder returns through share buybacks and improved profit targets.
Les rumeurs de fusion entre UniCredit et Commerzbank
Les spéculations sur une éventuelle fusion entre UniCredit et Commerzbank sont au cœur des résultats trimestriels publiés par les deux groupes mercredi, alors qu’ils affinent leur stratégie. Pour la banque italienne, hostile à toute prise de contrôle, la situation est délicate. Deux mois après l’entrée surprise d’UniCredit dans le capital de son rival, les deux institutions continuent de se surveiller avec précaution, sans solution en vue pour ce qui pourrait être l’une des fusions les plus ambitieuses en Europe depuis la crise financière de 2008.
Andrea Orcel, le dynamique dirigeant d’UniCredit, a “confirmé son intérêt” pour Commerzbank, tout en souhaitant éviter un conflit avec le gouvernement allemand, selon des représentants des syndicats européens à la fin d’octobre. Depuis 2021, il privilégie la croissance interne, sans exclure de petites acquisitions, comme celle d’Alpha Bank en Roumanie, fusionnée avec UniCredit Bank Roumanie pour créer le troisième groupe bancaire en Roumanie en termes d’actifs.
Les résultats financiers en attente
Ironiquement, les deux groupes publient leurs résultats financiers pour le troisième trimestre le même jour. UniCredit, qui a surpris le marché en annonçant en septembre l’acquisition de 9 % du capital de Commerzbank, pourrait afficher un bénéfice net de 2,3 milliards d’euros d’ici fin septembre, quasiment stable par rapport à l’année précédente. Le groupe italien attend également le feu vert de la Banque Centrale Européenne (BCE) pour augmenter sa participation à 21 %, avec un objectif allant jusqu’à 29,9 %, ce qui placerait l’institution milanaise près du seuil de 30 % au-delà duquel elle devrait lancer une offre publique d’achat.
Pour Commerzbank, le produit net bancaire pourrait légèrement diminuer à 2,7 milliards d’euros, et le bénéfice net, estimé à 527 millions d’euros, pourrait connaître une baisse de plus de 20 % par rapport à l’année précédente, en raison des récentes baisses de taux. Bien que Commerzbank, sauvé par l’État allemand en 2008, ait accéléré sa transformation numérique et réduit ses effectifs, cette dynamique pourrait ne pas suffire à la protéger d’une éventuelle prise de contrôle par UniCredit.
Le gouvernement italien semble plutôt favorable à un rapprochement pour former un champion bancaire européen, contrairement à la chancellerie allemande qui perçoit cela comme une menace. Des critiques ont été émises à l’encontre de Berlin pour son manque de prudence en mettant une partie de sa participation dans Commerzbank sur le marché, une manœuvre considérée comme naïve par certains membres de l’opposition.
Pour renforcer l’indépendance de Commerzbank et offrir aux investisseurs une perspective attrayante, les objectifs à moyen terme ont été rehaussés, avec un bénéfice net attendu à plus de 3 milliards d’euros d’ici 2027. La banque a également annoncé qu’elle commencerait à racheter ses propres actions sur le marché, pour environ 600 millions d’euros, afin de dynamiser mécaniquement son action. Au moins 70 % des bénéfices de l’année 2024 seront redistribués aux actionnaires, dans le but de créer une valeur durable pour ceux-ci. Enfin, un département fusions et acquisitions sera mis en place en décembre, dirigé par un cadre interne, pour stimuler la croissance externe.