Over the past thirty years, France has made significant strides in women’s rights, particularly in reducing the gender pay gap, which decreased by one-third from 1995 to 2023. Yet, women still earn, on average, 22.2% less than men in the private sector. While some sectors, like construction, show women earning slightly more, this is not indicative of overall equality. Disparities persist, especially with age, highlighting ongoing challenges in achieving true wage parity.
Les avancées des droits des femmes en France
Au cours des trois dernières décennies, la France a connu des avancées notables en matière de droits des femmes, en particulier concernant l’écart de salaire avec les hommes. Entre 1995 et 2023, l’écart de revenu salarial a diminué d’un tiers. Une étude récente de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) sur les disparités salariales entre femmes et hommes en 2023 révèle une tendance lente mais encourageante.
Les inégalités salariales persistantes
Malgré ces progrès, des inégalités salariales demeurent. En moyenne, les femmes gagnent encore 22,2 % de moins que leurs homologues masculins dans le secteur privé. Fait étonnant, dans un secteur spécifique, les femmes perçoivent en moyenne 1,6 % de plus que les hommes. Toutefois, cette “exception” ne traduit pas une avancée vers l’égalité salariale et est expliquée par une réalité particulière dans ce secteur.
Le secteur de la construction, où les femmes ont un salaire légèrement supérieur à celui des hommes, soulève des interrogations. En effet, bien que cela puisse sembler prometteur, il faut noter que les femmes y sont rares, sauf dans des postes d’encadrement, qui sont généralement mieux rémunérés. La majorité des femmes occupent des postes à haute responsabilité, tandis que les hommes se trouvent souvent dans des catégories moins bien payées. L’Insee souligne que “les femmes et les hommes n’exercent pas les mêmes métiers et ne travaillent pas dans les mêmes secteurs.”
Ce constat indique que cet écart en faveur des femmes ne signifie pas qu’elles sont mieux rémunérées pour des postes équivalents, mais qu’elles sont sur-représentées dans les emplois les mieux rémunérés. Ce phénomène met en lumière l’impact de la “segmentation professionnelle” sur les disparités salariales, comme le rappelle l’Insee dans son rapport d’étude.
Dans d’autres secteurs, les femmes continuent de percevoir des salaires inférieurs à ceux des hommes. En particulier, les travailleuses à temps plein gagnent en moyenne 12,9 % de moins que leurs collègues masculins. De plus, leur volume de travail annuel est inférieur de 21 %, ce qui amplifie encore les disparités salariales globales.
Il est également intéressant de noter que les inégalités salariales entre femmes et hommes “augmentent avec l’âge” : l’écart est de 4,3 % chez les employés de moins de 25 ans et atteint 24,9 % pour ceux âgés de 60 ans ou plus. Toutefois, l’Insee précise que cette étude présente certaines limitations, car elle se concentre sur les employés du secteur privé, excluant les apprentis, stagiaires, travailleurs agricoles et employés de maison. De plus, pour mesurer les disparités salariales, elle prend en compte le revenu salarial net annuel, y compris toutes les rémunérations reçues, même celles provenant d’activités secondaires.