Understanding the Allocation of Your Taxes: $15.2 Million Investment in School Technology Upgrades

Understanding the Allocation of Your Taxes: $15.2 Million Investment in School Technology Upgrades

The recent ban on cell phones in Quebec classrooms contrasts with the pervasive presence of screens, despite a government budget of $15.2 million for student computers and tablets. While educational spending has risen, austerity measures are cutting essential services. Experts question the benefits of digital devices, citing potential negative impacts on attention and learning. Additionally, overlooked spending includes significant amounts for relocations, flowers, equipment, and high salaries, raising concerns about resource allocation in education and public services.

L’interdiction des téléphones portables en classe

Depuis quelques semaines, l’interdiction des téléphones portables en classe est en vigueur, mais les écrans demeurent omniprésents dans les écoles du Québec. Cette année, le gouvernement a prévu un budget de 15,2 millions de dollars pour fournir des ordinateurs et des tablettes aux élèves.

Les dépenses en hausse malgré l’austérité

Ce montant représente une augmentation de 3 millions de dollars par rapport à l’année précédente, soit une hausse de 23,5 %. Ces dépenses sont récurrentes chaque année, et depuis 2021, le total s’élève à 55,5 millions de dollars.

Cependant, alors que l’austérité refait surface dans les écoles, des coupes de 200 millions de dollars affecteront des services essentiels tels que l’aide alimentaire, l’achat de livres pour les bibliothèques et les sorties culturelles, cette situation soulève des interrogations.

Les bienfaits des appareils numériques sur l’éducation ne sont pas si évidents, selon Linda Pagani, professeure de psychoéducation à l’Université de Montréal. Elle souligne que “les tablettes et les ordinateurs provoquent des interruptions de l’attention et une déshumanisation de l’enseignement”. Selon elle, la rétention d’informations est meilleure lorsque l’expérience d’apprentissage est humanisée, comme l’indiquent les recherches en neurosciences.

Dans les écoles, l’utilisation ce que le gouvernement désigne comme “équipement numérique pédagogique” varie. Dans certaines institutions, des chariots d’ordinateurs sont à la disposition des enseignants pour des activités spécifiques. Dans d’autres, les appareils sont confiés aux élèves pour toute l’année scolaire, ce qui entraîne souvent des pertes de matériel, laissant aux parents le soin de régler la facture.

De plus, Mme Pagani déplore que les écrans aient été intégrés dans les écoles sans une réflexion approfondie sur leurs effets potentiels sur l’éducation. “Nous avions réfléchi avant de permettre l’utilisation des calculatrices”, ironise-t-elle. Elle appelle également le gouvernement à justifier sa décision, tout en reconnaissant que les dispositifs numériques peuvent être bénéfiques pour les élèves ayant des besoins particuliers.

Le ministère de l’Éducation n’a pas encore répondu aux questions concernant ce sujet. Après plusieurs années de retard et des millions de dollars investis, nous commençons à peine à nous pencher sur la question au Québec. Une commission spéciale sur les impacts des écrans sur la jeunesse a parcouru la province et devrait présenter son rapport d’ici mai.

Dépenses inattendues

En parallèle, plusieurs dépenses sont passées inaperçues :

  • 18 millions de dollars pour le déménagement des policiers : Un nouveau contrat de services de relocalisation pour la Sûreté du Québec s’élève à 18 millions de dollars sur trois ans, couvrant divers frais liés aux déménagements des agents.
  • 55,707 dollars pour des fleurs : Après la Saint-Valentin, certaines villes ont choisi de se rendre chez le fleuriste, comme la ville de Repentigny avec une facture de 55,707 dollars.
  • 137,000 dollars pour une tondeuse à gazon : La ville de Sainte-Julie a acheté une tondeuse rotative sans cabine pour 137,855 dollars, tandis que d’autres municipalités ont dépensé environ 40,000 dollars chacune pour des équipements similaires.
  • 133,500 dollars pour capturer des caribous : Le ministère de l’Environnement a loué un hélicoptère pour capturer des caribous avec un filet à un coût de 133,500 dollars dans le but de réaliser un inventaire des caribous forestiers dans le Nord du Québec.
  • 132,480 dollars pour deux jours et demi de travail par semaine : Michel Delamarre, ancien PDG du CIUSSS de la Capitale-Nationale, a renouvelé son contrat pour un salaire de 132,480 dollars par an, correspondant à 160 dollars de l’heure pour deux jours et demi de travail hebdomadaire.