Wall Street est attendue en baisse à l'ouverture vendredi, tandis que les Bourses européennes sont en repli à la mi-séance, inquiètes de l'escalade des tensions au Proche Orient qui pèsent sur l'appétit pour le risque et font grimper les cours du pétrole. Les futures sur indices new-yorkais suggèrent une ouverture de Wall Street dans le rouge, le Dow Jones .DJI cédant 0,26%, tandis que le Standard & Poor's 500 .SPX abandonne 0,3% et le Nasdaq .IXIC 0,38%. À Paris, le CAC 40 .FCHI décline de 1,19% à 6.838,85 points vers 10h55 GMT, contre 0,82% pour le FTSE à Londres .FTSE , et 1,22% pour le Dax .GDAXI à Francfort. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 .FTEU3 cède 0,94%, contre 1,13% pour l'EuroStoxx 50 .STOXX50E et 0,98% pour le Stoxx 600 .STOXX . L'interception de missiles en provenance du Yemen par un navire américain et l'évacuation d'une ville israélienne proche de la frontière libanaise fait craindre une extension du conflit, alors qu'Israël se prépare à une invasion terrestre de Gaza. Les investisseurs diminuent donc le niveau de risque de leurs portefeuilles avant le weekend afin de se prémunir contre une aggravation de la situation pendant la clôture des marchés, ce qui offre un peu de répit aux rendements obligataires, qui reculent après avoir atteint 5% pour le 10 ans américain US10YT=RR . L'or XAU= , pourtant onéreux alors que le dollar est proche de son plus haut sur un an, poursuit sa progression et retrouve un plus haut sur trois mois, tandis que la demande pour la devise américaine USD= et le franc suisse CHF= , deux autres actifs refuges, demeure forte. Les interrogations sur la trajectoire des taux pourraient néanmoins pousser de nouveau les obligations à la baisse la semaine prochaine, après des commentaires de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale, qui a souligné que si les rendements élevés diminuaient "à la marge" le besoin pour la Fed de relever de nouveau ses taux, la résistance de l'économie américaine nécessitait d'être suivie de près. Ajoutant au pessimisme des marchés, la Chine a décidé de limiter ses exportations de graphite, signe que les tensions avec les Etats-Unis demeurent fortes, tandis que la Banque centrale européenne (BCE) devrait relever ses taux au cours de sa réunion de politique monétaire de la semaine prochaine. 0#ECBWATCH TAUX Les rendements reculent dans un contexte d'aversion au risque avant le weekend, durant lequel la situation à Gaza pourrait se dégrader. Le rendement du Treasury à dix ans US10YT=RR cède 4,2 pb à 4,9456% après avoir dépassé 5% au cours de la séance, sous la pression de commentaires restrictifs de Jerome Powell, tandis que le deux ans US2YT=RR recule de 1,6 pb à 5,1547%. Le rendement du dix ans allemand DE10YT=RR est stable à 2,927%, celui du taux à deux ans DE2YT=RR déclinant de 4,3 pb à 3,221%. PETROLE Le brut est en hausse, inquiet d'un possible embrasement au Proche-Orient, tandis que les Etats-Unis continuent de remplir leur réserve stratégique de pétrole et cherchent à acheter 6 millions de barils pour livraison en décembre et janvier. Le Brent progresse de 1,1% à 93,4 dollars le baril LCOc1 et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) gagne 1,35% à 90,58 dollars CLc1 . LES VALEURS A SUIVRE A WALL STREET nL8N3BQ2FM LES VALEURS A SUIVRE EN EUROPE L'Oréal OREP.PA abandonne 1,48% après avoir annoncé jeudi soir une croissance organique de son chiffre d'affaires au troisième trimestre en dessous des attentes, en raison notamment d'un recul des ventes en Asie. La baisse du titre entraîne avec elle le secteur du luxe, .STXLUXP , qui cède 0,57%, Kering PRTP.PA , Hermès HRMS.PA et LVMH LVMH.PA abandonnant respectivement 1,64%, 0,94% et 0,72%. Vivendi VIV.PA s'octroie 2,66%, en tête du CAC 40, après la publication d'un chiffre d'affaires supérieur aux attentes au troisième trimestre, porté par la croissance de ses divisions Canal+ et Havas. CHANGES Les variations sont limitées sur les devises, le dollar étant stable face à un panier de devises de référence .DXY malgré les commentaires restrictifs de Powell. L'euro EUR= prend 0,06% à 1,0585 dollar. PAS D'INDICATEUR ECONOMIQUE MAJEUR A L'AGENDA DU 20 OCTOBRE (Rédigé par Corentin Chappron, édité par Blandine Hénault)