Walt Disney’s legacy includes lesser-known stories, such as a secret horror film made at DisneyWorld and the battle to protect Mickey Mouse’s rights. He was also the sole user of a revolutionary color process, Technicolor, which earned him his first Oscar. Despite initial skepticism, Disney embraced Technicolor for his animated short “Flowers and Trees,” leading to a successful five-year exclusive contract. The process ultimately gained popularity with the release of “Snow White and the Seven Dwarfs” in 1937.
Bien que de nombreuses anecdotes sur Walt Disney, ses œuvres et son empire soient largement connues, certaines restent méconnues du grand public. Saviez-vous, par exemple, qu’un film d’horreur a été tourné en secret à DisneyWorld ? Ou qu’une bombe dévastatrice créée pendant la Seconde Guerre mondiale portait en réalité son nom ? Il y a aussi la bataille féroce et étonnante menée par la société pour conserver les droits de la mascotte emblématique de l’empire, Mickey Mouse, menacée de tomber dans le domaine public.
Voici une autre histoire : pendant un an, Walt Disney a été la seule personne au monde autorisée à utiliser un nouveau procédé qui allait révolutionner le cinéma et lui valoir son tout premier Oscar. C’était le premier de ses 22 récompenses (!) qu’il gagnerait tout au long de sa carrière exceptionnelle, faisant de lui le plus grand récipiendaire de l’histoire des Academy Awards.
Une Symphonie en Couleurs
Le Magicien d’Oz, Ben Hur, Autant en emporte le vent, Les Aventures de Robin des Bois, Les 55 Jours à Pékin à Apocalypse Now… Sans oublier une liste aussi longue qu’un annuaire de westerns, pour ne citer que quelques exemples. Quel point commun partagent ces films ? L’utilisation du procédé Technicolor, célèbre pour ses couleurs éclatantes.
Une série de procédés de film en couleur lancée par la Technicolor Motion Picture Corporation, fondée par Herbert Kalmus, Daniel F. Comstock et W. B. Westcott en 1915, le premier procédé de cette série a été développé en 1916. Cependant, ce n’est qu’en 1928 que Herbert Kalmus a créé un procédé permettant enfin la reproduction de toutes les couleurs : le trichrome Technicolor, celui dont nous parlons aujourd’hui lorsque nous évoquons l’« âge d’or du Technicolor ».
Marquées par les succès mitigés des premiers procédés et leur qualité imparfaite, les studios ne se bousculaient pas pour tester le trichrome Technicolor. La crise de 1929, qui a plongé le pays dans l’abîme pendant longtemps, n’a pas aidé aux affaires de la société. Les studios de cinéma et les créateurs de dessins animés ont également dû réduire leurs coûts : faire des films était déjà assez coûteux ; la couleur devenait un luxe dont on pouvait se passer.
Une Rencontre Déterminante
En 1932, Herbert Kalmus a rencontré Walt Disney et lui a proposé son invention. Bien que Disney ait été quelque peu sceptique face aux premières versions du Technicolor, il a pressenti que ce procédé trichrome allait surpasser tout ce qui avait été fait auparavant.
Il a donc utilisé le procédé pour la première fois dans un court-métrage animé en couleur, Flowers and Trees, de la série Silly Symphonies. Le problème : ce 29ème court était déjà presque terminé. Walt Disney a insisté pour le refaire complètement avec ce procédé, malgré les fortes réserves de son frère Roy et des équipes du studio, qui considéraient cette décision incroyablement risquée et insensée. Walt a eu raison de persévérer : le succès a été au rendez-vous, lui permettant même de remporter son tout premier Oscar en 1932 pour ce court-métrage animé.
Voici le court-métrage en question…
Kalmus et Disney ont ensuite signé un contrat de cinq ans, durant lequel ce dernier aurait l’exclusivité sur le procédé Technicolor. Mais sous la pression croissante d’autres studios souhaitant leur part de succès, la durée de cette exclusivité a été réduite à un an.
Si dans les années qui ont suivi, les œuvres (courtes ou longues) produites par d’autres studios n’ont pas vraiment rencontré le succès escompté, car le public trouvait les couleurs trop saturées et manquant de naturel, c’est véritablement avec Blanche-Neige et les Sept Nains, en 1937, et A Star is Born, sorti la même année, que le Technicolor a véritablement décollé auprès du public.