Behind the rise in diesel at the pump, record gas prices and the low level of the Rhine


“Europe’s rivers are short of water and its industry is thirsty for diesel. » Because of “stratospheric level” natural gas prices, which are at record levels in the region, consumers, both electricity producers and factories, are replacing blue gold with diesel as a source of energy, explains one at Societe Generale CIB, the investment division of the French bank. Demand for diesel, which notably supplies EDF’s thermal power stations in Ajaccio and Lucciana in Corsica, is very strong while global stocks remain at exceptionally low levels.

This month, the International Energy Agency raised its forecast for world oil demand (+380,000 barrels, most of it during the winter, to reach 2.1 million barrels per day) precisely because , of the surge in gas prices which, looking at the different regions of the world, has above all forced Europe to switch. U.S. exports of crude and refined petroleum products hit record highs last week, led by diesel.

Ranking of the strongest increases in the European Stoxx 600 index. In euros, Shell, which owns the largest refinery in Europe, gains 35%, almost three times more than TotalEnergies

Ranking of the strongest increases in the European Stoxx 600 index. In euros, Shell, which owns the largest refinery in Europe, gains 35%, almost three times more than TotalEnergies

| Photo credits: FactSet

The “crack spread” indicator, or diesel crack margin in French, which represents the profit generated by the transformation of a barrel of crude oil into diesel, has increased sharply since the beginning of the month. ” The ‘crackspread’ [la différence entre le prix du gasoil ICE et le prix du Brent) est passé de moins de 30 dollars le baril début août à 50,6 dollars le 23 août », constate l’équipe de recherche de SGCIB spécialisée dans les matières premières, dirigée par Michael Haigh. Le 25 août, il renouait quasiment avec ses plus hauts niveaux de l’année, à plus de 57 dollars en séance (contre 59,73 le 23 juin, qui était alors un record, d’après les données compilées par l’agence Bloomberg depuis 2011). Ce qui fait que, depuis le début de l’année, la marge brute de raffinage a été multipliée par plus de trois (x6 sur un an). Une aubaine pour les raffineurs mais une pression inflationniste de plus pour l’économie mondiale. Shell, qui possède la raffinerie de Pernis à Rotterdam, la plus grande d’Europe (plus de 400.000 barils traités par jour), signe l’une des meilleures performances en Bourse depuis le début de l’année (+38%, +35% en euros).

Le « crack spread », à un un peu plus de 50 dollars aujourd'hui, était d'environ 8 dollars il y a un an, de 15 dollars en début d'année

Le « crack spread », à un un peu plus de 50 dollars aujourd'hui, était d'environ 8 dollars il y a un an, de 15 dollars en début d'année
Le « crack spread », à un un peu plus de 50 dollars aujourd’hui, était d’environ 8 dollars il y a un an, de 15 dollars en début d’année | Crédits photo : Bloomberg

x5 entre Rotterdam et Cologne  

La sécheresse en Europe et une baisse des exportations en provenance de la Chine ont aggravé la pénurie de diesel, tout comme les craintes concernant les livraisons russes.

« Le niveau anormalement bas du Rhin, qui réduit la charge que les barges peuvent transporter, augmente les coûts de transport le long du fleuve, explique SGCIB. « Le coût du transport du diesel de Rotterdam à Cologne a été multiplié par près de cinq entre le 1er juillet et le 18 août. Cette situation a également réduit la production de diesel au complexe de raffinage de Shell en Rhénanie, près de Cologne, dont la capacité de raffinage est de 320.000 barils par jour. » Ce complexe, « situé relativement en aval […] is generally not affected by the shallowness of the Rhine. »

Today, the “crack spread” is just over $50. A reflux which is largely explained by the fall, Monday, of 20% of the prices of natural gas in Europe compared to their records of Friday (more than 340 euros per megawatt hour). Germany, a former very large consumer of Russian gas in search of alternative suppliers and therefore a major buyer of one-month deliverable contracts sold on the market, had announced over the weekend that its reserves were filling up. quickly and that its vats would be 85% full by the end of September, a month in advance.




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