Delphine se confie sur son effroyable accouchement

Les obstetrical violence and gynécologiques n’épargnent personne. Delphine Leclerc en sait quelque chose. Elle en a été victime, en juin 2019, pendant et après son deuxième accouchement. Pour Aufeminin, et à l’occasion de la sortie de son livre “Comment est-ce qu’on va recoudre ça ?”, elle nous a parlé à coeur ouvert de son expérience. Temoignage.

dolphins ne pensait jamais vivre ça un jour, pourtant elle l’a vécu, dans la douleur la plus extreme. Le 7 June 2019, ce qui devait être a moment de bonheur s’est transformedé en cauchemar, et ce n’était que le debut. Dans la nuit, elle se rend avec son mari à la maternity, pour thunder naissance à son deuxieme enfant, une seconde petite fille. Les heures defilent, le travail prend plus de temps que prévu. L’équipe de jour, extremely bienveillante, pass le relais à l’équipe de nuit. C’est à partir de là que la situation va prendre un tout autre tournant.

La future maman avait en tête son project de naissance. Elle souhaitait accoucher par voie basse, dans la position de son choix et si possible éviter l’épisiotomie “même si cela signifie rendre l’expulsion plus longue”. Mais rien, absolute rien, ne va se passer comme prévu.

Une episiotomy qui tourne mal

En salle de naissance, la tension est à son comble. Après avoir exercer une expression abdominale très incommodante, la sage-femme, perd patience et sans meme consulter sa patiente réalise une episiotomy for easy la sortie du bébé. Delphine, sous anesthesi, ne se rend compte de rien, mais elle vient d’être coupee par deux fois. L’instant d’apres, la petite Victoria sort enfin. La jeune maman savore l’instant, avec son conjoint, jusqu’à ce qu’elle entende la soignante murmurer à sa collègue “mais comment est-ce qu’on va recoudre ça ?”.

Elle comprend vite que quelque chose ne va pas. An other soignant est appelé en renfort, et pendant plus d’une heure et demie Delphine est recousue à vif, sans péridurale. La douleur est alors inimaginable, elle ressent tout et elle est à bout de force. “J’étais dans un état d’épuisement absolutely, je voyais vraiment la mort en face, je n’avais meme plus l’energie pour parler. Je ne pouvais que subir”, se remémore-t-elle avec beaucoup d’émotion avant d’ajouter :

“Je me suis vue mourir, il ya une partie de moi qui est morte en salle de naissance. Avant cet accouchement, j’étais une femme beaucoup plus insouciente, mais cette partie là je l’ai perdue à tout jamais.”

Le point du mari, la destruction de trop

Le calvaire ne s’arrête malheureusement pas là. Les violences continue après son accouchement. Une fois de retour à la maison avec son bébé, Delphine décide de consulter sa sage-femme libérale, à qui elle accorde toute sa confiance, pour savoir si l’épisiotomonie a bien été réalisée. Helas, non. “Elle a regardé et elle m’a dit ‘c’est un carnage, les fils ont lâché, il ya un trou béant’, rapporte-t-elle. Son périnée est alors totalement enflammé et endolori.

S’ensuit des semaines et des semaines de soins, de cicatrisation corn also de reeducation, car l’épisiotomie a laissé de lourdes sequelles tant physiques que psychologiques. La guérison est longue, d’autant plus que Delphine doit se résoudre, six months après son accouchement, à passer une new fois entre les mains d’un soignant, un strategien-gynécologue, réputé par ses pairs, pour subir une surgery réparatrice de son périnée.

Elle était alors loin d’imaginer que le praticien allait la recoudre “bien bien serre”. Nul doute, Delphine a subi ce qu’on appelle encore aujourd’hui le “point du mari”. Une pratique barbare qui consiste à recoudre une épisiotomie ou une déchirure, en ajoutant des points de suture supplémentaires, pour resserrer l’entrée du vagin, et permettre ainsi au partenaire d’accroître son plaisir lors des rapports. “Ton mari devrait apprécier”, lui avait-il lancé au cours d’une consultation.

“Cet homme était censé représenter la reconstruction, la réparation. J’espérais aussi pouvoir arriver à la conclusion que je peux encore croire en la médecine. Mais ça a été une, si ce n’est LA destruction la plus dure pour moi.”, explique-t-elle.

Also : “J’ai été recousue 8 mm de plus” : ces femmes tentent de se reconstruire après avoir subi le point du mari

Le temps de la reconstruction

Les mois qui suivent Delphine est terrace par la douleur et la culpabilité. Elle ne se reconnaît plus, elle ne fait plus rien comme avant. Son corps lui fait affreusement souffrir, it is baisser est devenu impossible. So vie de femme en prend un coup, sa vie de couple et de famille aussi. “Pendant des mois j’ai vu ma fille en étant allongé, j’ai eu beaucoup de mal à me dire que j’étais pas une maman debout. Je commence seulement cette année à vivre des choses que je n’ai pas réussi à vivre avant, par example of all dans un park, un zoo”, relate-t-elle.

Heureusement, la jeune maman a toujours pu compter sur ses proches pour la soutenir dans chaque situation.

“Dans cette épreuve, j’ai eu la chance d’avoir un mari d’un soutien inconditionnel et des parents extraordinaires qui ont souvent pris le relais dans les tâches ménagères, pour que je puisse me reposer. Ma mère s’est battue pour que je ne prenne pas d’antidépresseurs, elle me disait ‘ton antidépresseur, c’est moi !'”, confie-t-elle.

Depuis, Delphine a trouvé le courage de porter son histoire devant la justice. Elle a obtenu en partie gain de cause aupres de l’AP-HP qui a reconnu les erreurs dont elle a été victime. Son combat a été semé d’embûches mais elle est fière, aujourd’hui, de pouvoir regarder sa fille et lui dire “maman s’est battue” !

Merci à Delphine Leclerc d’avoir accepté de nous livrer son témoignage en toute confiance. Son livre “Comment est-ce qu’on va recoudre ça ?” (ed. Flammarion), est available dès le 19 janvier 2022. L’écrire lui a fait un bien fou, il lui a permis d’exorciser ses émotions.

Pour denounced the violence obstétricales et gynécologiques, un formulaire en ligne existe on the site de l’IRASF.

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