Nos romans coups de coeur pour cet automne

Envie de frissonner avec une histoire sombre à souhait, de commencer à vous mettre dans l’ambiance de Noël ou tout simplement de vous plonger dans un bon livre “feel good” pour oublier le temps gris et la pluie ? Alors nos derniers livres coups de coeur sont faits pour vous. Bonne lecture !

Les durs à cuire de Charlye Ménétrier McGraph

Pas de doute Charlye Ménétrier McGrath est la reine du feel good book ! Et elle le prouve encore avec Les durs à cuire, publié aux Éditions Fleuve. Après les Sales Gosses et Les Imbéciles heureux, l’autrice nous raconte l’histoire de Sixtine qui, à 40 ans, a la vie rêvée en apparence. Elle est mariée et a deux adorables enfants, certes, mais elle est clairement au bord de la crise de nerfs. Et pour cause, elle héberge ses parents un peu à contrecœur… Et quels parents ! Ce sont des ex-stars du punk… C’est comme si cette mère de famille ultra bourgeoise n’avait aucun point commun avec eux.

Toute la famille réunie, cela donne une colocation franchement explosive, et ce, pour le plus grand plaisir des filles de Sixtine, Constance et Clémence. La révolution est en marche dans Les durs à cuire. Pour autant, encore une fois, Charlye Ménétrier McGrath prouve que les conflits ont du bon et qu’on en ressortira forcément du positif au bout d’un moment. Si certains instants de vie ne sont évidents pour personne dans cette joyeuse famille, on rit beaucoup avec Les durs à cuire. Puis, on est attendri aussi par les questionnements que l’autrice nous amène à avoir : la transmission, l’éducation, la tolérance malgré les divergences d’opinions… Un délice !

Les durs à cuire de Charlye Ménétrier McGraph
Éditions Fleuve
352 pages, 18,90€

Gagner n’est pas jouer de Harlan Coben

Un homme est retrouvé assassiné dans un appartement new-yorkais avec, à ses côtés, une toile prestigieuse volée et une valise portant les initiales WHL III. Des lettres et chiffres qui font référence à Windsor Horne Lockwood troisième du nom, riche héritier et détective privé aux méthodes spéciales. Quel est donc le lien Win et la mort de cet homme mystérieux ? Pour découvrir le fin mot de l’histoire, Win va devoir creuser, quitte à déterrer de vieux secrets de famille.

Comme à son habitude, Harlan Coben nous offre là une intrigue bien ficelée. Comme Win, on tente de reconstituer le puzzle entre des affaires qui semblent ne rien avoir en commun de prime abord (une attaque terroriste, la séquestration de la cousine de Win des années plus tôt, le vol de la toile et le meurtre de cet homme mystérieux). Mais, quand on fouille (et qu’on ne craint pas de se salir un peu les mains comme Win), on finit par trouver, même des choses que l’on aurait peut-être préféré continuer à ignorer. On se laisse prendre au “jeu” de ce roman avec plaisir.

Gagner n’est pas jouer de Harlan Coben
Editions Belfond
400 pages, 22,50€

Mardi soir, 19h de Gilles Legardinier

Jeune infirmière, Elynn a la vie devant elle. Pourtant, elle a le sentiment d’être lasse et d’avoir laissé passer ses rêves. Son couple est au point mort, elle ne s’épanouie pas dans son métier, bref son horizon semble bien morne. Pour casser sa routine, Elynn décide de s’inscrire à un club de sport. Une décision qui va chambouler sa vie à un point qu’elle n’imagine pas.

Il faut savoir parfois se bousculer pour donner un nouveau souffle à son quotidien. C’est ce que l’on découvre en suivant les aventures d’Elynn et de ses amies du club de gym. Entre cours de sport, fous rires, larmes et prises de conscience, elle va se lancer de nouveaux défis pour changer son morne quotidien et se donner une deuxième chance de vivre ses rêves. Comme elle le souligne elle-même, il faut profiter de la vie avant qu’il ne soit trop tard, malgré les ratages, les peurs, les peines. Un roman feel good idéal pour passer un bon moment.

Mardi soir, 19h de Gilles Legardinier
Editions Flammarion
380 pages, 21€

Le passager sans visage de Nicolas Beuglet

Après avoir trouvé un énigmatique message sur le pas de sa porte, l’inspectrice Grace Campbell sait qu’elle ne peut plus faire machine arrière et doit se confronter au secret caché derrière la porte blindée du cabinet au fond de son appartement. Une plongée dans son passé qui va l’entraîner sur des chemins bien sombres emprunté par un mystérieux train où se cache la tête pensante d’une organisation criminelle sans pitié.

On retrouve Grace Campbell dans cette suite du roman précédent de l’auteur, Le dernier message (si vous ne l’avez pas lu ou si vous avez oublié l’histoire, Nicolas Beuglet a pensé à mettre un cours résumé avant de reprendre les aventures de son héroïne). Et la jeune femme va avoir fort à faire dans sa nouvelle enquête, qui ravive de douloureux souvenirs de son passé. Mais qu’importe quand il est question d’arrêter des monstres qui s’attaquent à des enfants sans défense. Revisitant le terrifiant conte de Hamelin et se basant sur des faits réels qui la rendent encore plus sombre (le projet Kentler, du nom d’un universitaire allemand qui a réussi à convaincre les autorités berlinoises de placer des enfants abandonnés dans des familles pédophiles), l’intrigue de ce roman fait frissonner devant tant d’horreur. Pourtant, on en redemande et on est impatient de découvrir les prochaines aventures de la détective.

Le passager sans visage de Nicolas Beuglet
Editions XO
368 pages, 19€

QI de Christina Dalcher

Chaque enfant voit son potentiel évalué dès son plus jeune âge et qui le suit dans sa vie d’adulte : c’est le quotient Q. Si vous avez un score élevé, vous ferez partie de l’élite et aurez droit à accéder à des écoles prestigieuses et un avenir tout aussi brillant. Si votre score est bas, les autorités vous envoient dans un internat d’état qui n’offre que peu de débouchés. Le but de ce programme ? Permettre de faire baisser le coût de l’éducation des enfants et se concentrer sur les plus prometteurs. Elena Fairchild fait partie des enseignants qui s’occupent de l’élite et a toujours soutenu le système… jusqu’au jour où sa plus jeune fille est évaluée avec un score Q faible. Pour cette mère, il est impossible de laisser partir son enfant et elle est prête à tout pour la protéger.

Que feriez-vous si on vous enlevait votre enfant pour l’envoyer dans un camp au milieu de nulle part et sans contact avec sa famille sur la base d’un simple test ? C’est la question à laquelle l’héroïne va se retrouver confronter. Alors qu’elle a toujours été un “bon petit soldat” dans cette société qui privilégie une petite élite, Elena voit son quotidien bien rôdé bouleversé par les résultats des tests de sa plus jeune fille. Son cœur de mère va alors se révolter. Prête à tout les sacrifices pour sauver son enfant, Elena va faire des découvertes sur sa famille mais aussi sur les plus hautes sphères de l’Etat. Un roman prenant et glaçant.

QI de Christina Dalcher
Editions Nil
416 pages, 22€

Celle qui brûle de Paula Hawkins

Carla, la tante, Miriam, la voisine, et Laura, le dernier flirt. Trois femmes qui ne se connaissent pas et qui sont pourtant liées par un homme, Daniel Sutherland, retrouvé assassiné sur sa péniche à Londres. L’une d’elle pourrait-elle avoir commis l’irréparable ? Car toutes trois dissimulent une sourde colère, face à une injustice du passé. Une colère assez violente pour passer à l’acte et réparer les torts du passé ?

Qui a tué Daniel Sutherland, jeune homme à l’histoire familiale troublée (sa mère était alcoolique, son jeune cousin s’est tué sous ses yeux d’enfant) ? La police a l’embarras du choix avec trois suspectes, chacune ayant une fragilité mais aussi une grande colère et bien des regrets en elle face à la cruauté de la vie comme on le découvre au fil des pages et du récit de leurs histoires personnelles. On se laisse happer par ces destins tragiques et une intrigue qui fait douter plus d’une fois…

Celle qui brûle de Paula Hawkins
Editions Sonatine
464 pages, 22€

Un Noël sans fin de Christina Lauren

Maelyn Jones n’a pas vraiment le cœur aux fêtes de Noël. En cause ? Sa vie un peu triste à son goût : elle vit chez ses parents, son job ne la mène nulle part et elle a des soucis sentimentaux. En plus c’est probablement la dernière année qu’elle et ses proches se retrouvent dans le chalet enneigé de l’Utah, siège de leurs retrouvailles annuelles depuis sa plus tendre enfance. Bref, Maelyn a le cœur lourd et adresse une prière à l’Univers pour qu’il lui montre ce qui la rendra enfin heureuse. Un vœu qui avoir de drôles de conséquences… pour le meilleur ?

On se met doucement dans l’ambiance des fêtes de fin d’année avec le dernier roman du duo Christina Lauren. Même si, pour l’héroïne Mae, ça ressemble plutôt à un cauchemar sans fin puisque, suite à son vœu, elle va revivre encore et encore ces quelques jours avec toujours une fin tragique (accident de voiture, chute dans les escaliers…). Bref, rien ne semble pouvoir briser ce cycle infernal… à moins que la jeune femme ne finisse enfin par répondre à la question qu’elle a adressée à l’Univers. Trouvera-elle finalement la clé de son bonheur ? Il ne vous reste plus qu’à ouvrir le livre pour le découvrir !

Un Noël sans fin de Christina Lauren
Editions Hugo&Cie
302 pages, 17€

Par Mélanie Bonvard et Natacha Rivalan

source site